Distinguer le vrai du faux. Trois moyens de repérer les comptes suspects sur les médias sociaux
Des internautes malveillants se cachent derrière de faux comptes de médias sociaux pour entrer en contact avec des jeunes dans le but de les sextorquer.
Se faire sextorquer, c’est subir du chantage de la part de quelqu’un qui menace de diffuser des images intimes de vous. Pour le sextorqueur, l’objectif est de semer la panique chez sa victime pour lui soutirer de l’argent ou d’autres images. Cyberaide.ca – la centrale canadienne de signalement des cas d’exploitation sexuelle d’enfants sur Internet – reçoit en moyenne sept signalements de sextorsion par jourVoir la note en bas de page : 1.
Chaque jour, des millions de ces comptes sont bloqués, mais il y en a beaucoup qui ne le sont pas.Voir la note en bas de page : 2 D’où l’importance de savoir comment établir la légitimité des comptes avec lequel votre enfant interagit. Voici trois indices à surveiller pour démasquer les arnaqueurs :
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S’agit-il d’un compte récent?
Les personnes en quête de jeunes à exploiter vont souvent créer plusieurs comptes pour élargir leur champ d’action. L’âge du compte devrait d’emblée vous mettre la puce à l’oreille. Comment le savoir? Ça dépend de la plateforme, mais il n’est pas rare que la date de création du compte figure sur la page principale du profil.
Par exemple :
Le Centre canadien de protection de l'enfance est un organisme caritatif voue a la securite personnelle des enfants. Sur InstagramMD, les nouveaux comptes arborent la mention « NOUVEAU » ou « NEW » sous la photo de profil :
Nouveau Sachez toutefois que certaines plateformes populaires n’affichent pas cette information.
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Peu d’abonnés, mais beaucoup d’abonnements?
Autre indice à surveiller pour détecter les comptes suspects : le ratio abonnés/abonnements. Les faux comptes suivent souvent beaucoup de monde, mais comptent peu d’abonnés. C’est un trait caractéristique des comptes créés à des fins malveillantes. Normalement, ce n’est pas comme ça que ça fonctionne sur les réseaux sociaux.
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La photo de profil correspond-elle à la réalité?
La question se pose. S’il n’y a pas de photo de profil, c’est un signal d’alarme. S’il y en a une, donnez-vous la peine de vérifier si cette photo apparaît ailleurs sur Internet. Les titulaires de faux comptes utilisent souvent des photos volées à d’autres utilisateurs. Cette cyberimposture est désignée en anglais sous le nom de catfishingVoir la note en bas de page : 3.
La recherche d’image inversée est un moyen de vérifier s’il existe des images similaires ou identiques ailleurs sur Internet. Le cas échéant, vous découvrirez peut-être aussi l’endroit où la photo recherchée a été publiée à l’origine ou si cette photo a déjà été utilisée sur d’autres comptes, ce qui dénote souvent un profil frauduleux. Sachez toutefois que cette technique ne fonctionne pas à tout coup.
Source: Google Ce sont là de bonnes pratiques à adopter pour vérifier la légitimité des comptes sur les médias sociaux, mais, bien sûr, il y aura toujours des cas où cette légitimité sera difficile à établir. Rappelez à votre enfant de toujours s’interroger sur l’identité réelle des personnes qu’il rencontre sur Internet et de se fier à son instinct. Si un compte ou un message paraît douteux, mieux vaut ne pas répondre ou bloquer le compte.
Que faire si votre enfant se fait prendre au piège?
Si votre enfant est en proie à un cyberprédateur, n’hésitez pas à chercher de l’aide : la fiche de signalement en ligne de Cyberaide.ca.
Si vous craignez que votre enfant soit en danger immédiat, appelez le 911.
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